lundi 23 février 2015

Terre de rugby

Toujours pendant notre voyage sur l'île du Sud, on est allés voir un match de rugby : original en Nouvelle Zélande ! C'est donc les Crusaders (de Christchurch) contre les Rebels (de Melbourne, Australie), pour la première journée du Top 15. C'est un championnat dans lequel des équipes d'Afrique du Sud, d'Australie et de Nouvelle Zélande se rencontrent.

On nous a dit de supporter les Crusaders, et on fait pas ça à moitié

Le show de l'avant match

Le show encore plus chaud de l'avant match

C'est parti, déjà les Crusaders (en rouge) sont en galère

Deuxième mi-temps, ah ils ont le ballon


Bilan du match : Crusaders : 10 points, avec un essai transformé et une pénalité - Rebels : 20 points, deux essais transformés et deux pénalités.

Va falloir faire quelques efforts supplémentaires pour qu'on soit convaincus que la Nouvelle Zélande est le pays du beau rugby =)

dimanche 22 février 2015

La ferme de l'année

Pendant notre séjour dans l'île du Sud, on a visité une autre ferme d'un genre différent : une exploitation porcine ! Et un élevage en plein air s'il vous plaît. 


L'agriculteur de l'année doit démontrer qu'il a mis en place et conduit un système agricole innovant. Sur l'île du Sud, c'est Patoa Farms Limited qui a remporté la compétition en 2015 : c'est une exploitation de 5000 truies conduites en plein air. Ils produisent environ 8000 tonnes de viande porcine par an. Les produits sont dédiés au marché intérieur. Cette exploitation produit à elle seule 15% de la production de viande porcine en Nouvelle Zélande.

Les photos étant interdites pendant la visite, les photos de leur propre site internet vous donneront une idée de l'exploitation.

Nos impressions : c'est grand, très grand ! Les truies de sélection (races Landrace et Large White) et les truies de multiplication (des croisées des 2 races suscitées) sont effectivement en plein air, avec des petites huttes individuelles, des distributeurs de nourriture... et une petit marre bien boueuse : il parait que c'est bon pour le teint. Par contre, l'engraissement des porcelets se fait dans des tunnels ouverts aux deux extrémités. Et dans chaque tunnel... environ 800 porcs : "plein air qu'ils disent!" Ils sont engraissés jusqu'à 90 kilos pour ensuite être abattus.

Notre participation à la manifestation n'est pas passée inaperçu : jugez en par vous même en parcourant cet article du journal local NZfarmer : et oui, Valentin, chargé de la traduction français-anglais, a fait sa première apparition dans le journal local. Bien joué!

Promenons-nous, dans les bois...

On n'a toujours pas fini de faire les articles qui correspondent à ce qu'on a vu dans l'île du Sud (ça parlera d'élevage de cochons en plein air et d'un autre élevage de moutons), mais ça viendra plus tard ne vous inquiétez pas... Dans l'immédiat, voilà le récit de notre week-end, qu'on a passé à se balader dans les bois avec notre coloc Dylan, à la chasse au cerf.

On est partis samedi dans l'aprem, on a commencé dans la bruine, on a fini dans les nuages, et entre les deux on s'est pris une méchante pluie qui nous a bien trempés. On a dormi dans une "hut", donc ça allait on était bien au sec. Le lendemain, beau temps, on a donc pu accompagner Dylan à la chasse !

La chasse au cerf, c'est ça :

Cherchez Charlie 
Je vous mets des vraies photos quand même, on se fout pas de votre gueule sur ce blog !

Ça, c'était avant la pluie : des nuages bien denses
Ça, c'est après la pluie. On est à Kiritaki hut, qui est top confort.

La "hut" doit être pas mal fréquentée par des chasseurs, vu les magazines qu'on y trouve !

Après une journée de pluie et brouillard et une nuit venteuse, un super levé de soleil

Dès potron-minet, une session de recherche de cerf
J'ai pris en photo le fusil de Dylan, mais j'aurais du prendre les jumelles : c'est de loin ce qu'il utilise le plus !


La chasse au cerf à la mode néo-zélandaise c'est ça : on trouve un coin confortable où se poser et on observe la forêt sur le versant opposé, pour chercher un cerf


Les chemins par lesquels on passe ne sont pas toujours bien dégagés. Oui, oui, le chemin passe par ici !
Vous comprenez maintenant le pourquoi du comment de la première image de cet article

On a donc passé la matinée avec Dylan, à suivre des pistes dans la forêt et se poser de temps en temps pour chercher des cerfs aux jumelles. On en a bien vu plusieurs, mais ils étaient à chaque fois trop loin pour aller les chasser
Quand on n'a pas les jumelles en main, on peut chercher à l'oeil nu...
On peut aussi regarder les paysages 

On peut photographier la végétation...
On peut encore essayer de "shooter" des oiseaux. Celui-là, je l'ai eu ! Mais dommage on ne voit pas sa tête, aux yeux cerclés de blanc assez rigolos
  
Vous reprendrez bien un peu de paysage ?

Cette photo vous montre, au zoom maximum que permet notre appareil, une zone où on a vu un cerf. Je ne l'ai pas retrouvé sur la photo par contre : vous voulez jouer à le chercher ?

On était relativement proches de Wharite Peak, où on a randonné en novembre
Je vous met une dernière image de chasse. Vous l'aurez compris, on a passé pas mal de temps à marcher en forêt et à observer la montagne, mais aucun cerf n'a croisé notre chemin ce week-end !

Sur le chemin du retour, on a aperçu derrière la plaine notre ami le Ruapehu
C'est plus anecdotique, mais on a aussi vu plein de moutons pendant notre retour !

mardi 17 février 2015

Une ferme biologique, ovins-bovins-cultures

Comme dit (ah tiens une expression alsacienne qui ressort) dans notre précédent article, on a été hébergés pendant quelques jours chez David, Sandy, Jessica et Andrew, qui exploitent une ferme de 300 ha sur les débuts des collines du Nord-Ouest du Canterbury. Ils sont très accueillants, et on a pu découvrir avec grand plaisir leur ferme et partager quelques jours avec eux. À notre tour de vous faire partager ça !

Sur les 300 ha de leur ferme biologique, on a donc :
  • 220 ha dédiés aux ovins
  • 40 ha dédiés aux bovins allaitants
  • 40 ha dédiés aux cultures (blé, lin cultivé pour les graines)
Les surfaces données sont approximatives, et peuvent varier d'une année sur l'autre comme une rotation est pratiquée entre les cultures et les prairies. De plus, il y a quelques chevauchements entre le pâturage des ovins et celui des bovins.

Au niveau climatique, la pluviométrie annuelle est d'environ 850 mm (environ comme dans le Loir-et-Cher, ce si beau pays), mais l'été est souvent très sec. C'était le cas lors de notre visite, comme vous pouvez le voir sur les photos.

Un aperçu de l'état des pâtures : plutôt sèches
Les brebis ont quand même de quoi manger, la gestion des stocks a permis de leur garder des réserves
La ferme fait agneler environ 1700 brebis chaque année : c'est beaucoup dans le contexte français, mais relativement normal dans le contexte néo-zélandais. Les bovins sont moins nombreux sur l'exploitation, environ une centaine d'animaux en hiver.

Les vaches mangent un mélange graminées-luzerne, en pâturage dynamique au fil

Le pâturage au fil, ça veut dire qu'elles mangent "ras" une portion de la parcelle, délimitée par une clôture électrique (le fil), puis ensuite le fil est déplacé pour leur donner une nouvelle surface à brouter
L'aspect particulier de cette ferme (en dehors du pâturage assez technique, comme c'est souvent le cas en Nouvelle-Zélande), c'est qu'elle est exploitée en biologique. Concrètement :
  1. La fertilisation minérale est interdite, les pesticides également
  2. Les animaux doivent être nourris exclusivement avec une nourriture biologique (cultivée selon les règles du premier point)
  3. Les traitements vétérinaires appliqués aux animaux sont limités
Je ne rentre pas plus que ça dans les détails, mais il y a d'autres règles, et en plus les règles varient d'un pays à l'autre. Bref, ce qui est intéressant, c'est notamment la gestion des parasites, qui est beaucoup plus difficile quand on est limité en nombre de traitements vermifuges. Il devient primordial de bien gérer les rotations des animaux (pour limiter l'apparition de conditions favorables à une contamination des animaux), et la rotation des zones cultivées et des prairies (pour casser le cycle des parasites).

Pour rendre encore un peu plus intéressante la visite, on a un peu abordé le sujet de la composition botanique des prairies, et là aussi il y avait plein de trucs cools !

Bref, un grand merci à David et Sandy pour nous avoir montré tout ça.

Lake Sumner

Après avoir fait notre petit tour à Abel Tasman, nous sommes allés voir des amis du contact d'Alice qui connait tout le monde en Nouvelle-Zélande. Ce sont David et Sandy (et leurs enfants Jessica et Andrew), qui ont une ferme biologique dans le Canterbury (Est de l'île du Sud), avec des brebis, bovins allaitants (élevés pour la viande) et un peu de cultures. On reviendra plus tard sur leur ferme, parce qu'on va d'abord vous parler d'une randonnée à la journée qu'on a faite près de chez eux, au début des montagnes, au lac Sumner.

Cool, on marche dans des terres agricoles !

Voilà notre paysage de la journée : herbe, rivière, montagnes

Pour traverser la rivière, un pont de fil !

Elle a l'air heureuse non ?

On a du mal à se lasser de randonner c'est marrant

On dirait qu'il n'y a pas grand chose à manger dans cette prairie...

La balade a un petit passage forestier. Dans la forêt, une "hut" !

Cette "hut" est pour le moins rustique

On arrive ensuite au lac Sumner, qui occupe une bonne partie de la vallée de la rivière Hurunui

Le lac sert accessoirement d'abreuvoir aux bovins du coin

Nous on a mangé à côté du lac, pendant que les sandflies (de redoutables insectes mangeurs de sang) nous mangeaient. Là, c'est le moment vaisselle

Il faisait bien chaud ce jour-là !
Petit panorama pris pendant le retour vers la voiture

Les moutons !

Une dernière image de la vallée pour la route

On re-traverse la rivière

On dit au revoir aux brebis...

Et on garde de belles images dans la tête (et dans l'appareil photo)