Comme dit
(ah tiens une expression alsacienne qui ressort) dans
notre précédent article, on a été hébergés pendant quelques jours chez David, Sandy, Jessica et Andrew, qui exploitent une ferme de 300 ha sur les débuts des collines du Nord-Ouest du Canterbury. Ils sont très accueillants, et on a pu découvrir avec grand plaisir leur ferme et partager quelques jours avec eux. À notre tour de vous faire partager ça !
Sur les 300 ha de leur ferme biologique, on a donc :
- 220 ha dédiés aux ovins
- 40 ha dédiés aux bovins allaitants
- 40 ha dédiés aux cultures (blé, lin cultivé pour les graines)
Les surfaces données sont approximatives, et peuvent varier d'une année sur l'autre comme une rotation est pratiquée entre les cultures et les prairies. De plus, il y a quelques chevauchements entre le pâturage des ovins et celui des bovins.
Au niveau climatique, la pluviométrie annuelle est d'environ 850 mm (environ comme dans le Loir-et-Cher, ce si beau pays), mais l'été est souvent très sec. C'était le cas lors de notre visite, comme vous pouvez le voir sur les photos.
|
Un aperçu de l'état des pâtures : plutôt sèches |
|
Les brebis ont quand même de quoi manger, la gestion des stocks a permis de leur garder des réserves |
La ferme fait agneler environ 1700 brebis chaque année : c'est beaucoup dans le contexte français, mais relativement normal dans le contexte néo-zélandais. Les bovins sont moins nombreux sur l'exploitation, environ une centaine d'animaux en hiver.
|
Les vaches mangent un mélange graminées-luzerne, en pâturage dynamique au fil |
|
Le pâturage au fil, ça veut dire qu'elles mangent "ras" une portion de la parcelle, délimitée par une clôture électrique (le fil), puis ensuite le fil est déplacé pour leur donner une nouvelle surface à brouter |
L'aspect particulier de cette ferme (en dehors du pâturage assez technique, comme c'est souvent le cas en Nouvelle-Zélande), c'est qu'elle est exploitée en biologique. Concrètement :
- La fertilisation minérale est interdite, les pesticides également
- Les animaux doivent être nourris exclusivement avec une nourriture biologique (cultivée selon les règles du premier point)
- Les traitements vétérinaires appliqués aux animaux sont limités
Je ne rentre pas plus que ça dans les détails, mais il y a d'autres règles, et en plus les règles varient d'un pays à l'autre. Bref, ce qui est intéressant, c'est notamment la gestion des parasites, qui est beaucoup plus difficile quand on est limité en nombre de traitements vermifuges. Il devient primordial de bien gérer les rotations des animaux (pour limiter l'apparition de conditions favorables à une contamination des animaux), et la rotation des zones cultivées et des prairies (pour casser le cycle des parasites).
Pour rendre encore un peu plus intéressante la visite, on a un peu abordé le sujet de la composition botanique des prairies, et là aussi il y avait plein de trucs cools !
Bref, un grand merci à David et Sandy pour nous avoir montré tout ça.